Les Amis de l’orgue de la cathédrale de Die ont lancé la campagne de souscription en vue de sa restauration.
Plus d’une cinquantaine de personnes avaient répondu samedi 6 avril à l’invitation des Amis de l’orgue de la cathédrale de Die.
Après un bref historique de l’instrument, fabriqué en 1845 par l’entreprise Daublaine Callinet et installé à Die par les soins de Merklin, grand facteur d’orgue, Monique Cieren et Albert Lang ont expliqué son fonctionnement et ses particularités. Cet instrument à vent est capable de fournir différentes sonorités comme la trompette, le hautbois ou les voix célestes et d’interpréter, outre les grands airs classiques de la musique française, des partitions plus contemporaines et divers autres styles musicaux.
Monique Cieren et Albert Lang présentent l’orgue au public
Mais plus de 170 ans d’utilisation intensive ont laissé des traces : la poussière s’est déposée dans les conduits, certaines pédales de pieds sont bloquées, le moteur électrique est fatigué et ne permet plus d’alimenter suffisamment l’appareil en air…
L’orgue diois ne fonctionne aujourd’hui qu’à 40 % de sa capacité, si rien n’est fait, il va devenir rapidement muet.
Plusieurs organistes, dont Philippe Lefebvre, titulaire de l’orgue de Notre-Dame de Paris, J.F. Murjas, président de la fédération des orgues Drôme-Ardèche ou encore Marc Baumann l’organiste de la cathédrale de Strasbourg, ont testé l’instrument et remarqué la qualité de sa construction et de sa sonorité, émettant un avis très favorable à sa restauration, d’autant que qu’il est dans son état originel ce qui en fait une pièce unique.
Rappelons que la cathédrale de Die accueille chaque année de nombreux concerts et que ces manifestations ont des retombées positives sur toute l’économie dioise. Propriété de la ville de Die (depuis la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat), cet instrument doit être considéré comme un élément de valeur du patrimoine communal. Il est envisagé qu’après restauration l’instrument soit déplacé pour être installé côté gauche de la nef, entre la chaire et le chœur. Outre que ce nouvel emplacement sera plus pratique pour les organistes jouant avec un orchestre ce déplacement aura pour effet de rétablir une unité de volume entre la nef et le chœur, permettant ainsi une meilleure visibilité et compréhension de l’architecture de l’édifice et de son décorum.
Pour contribuer à sa restauration, vous pouvez faire un don à l’association des amis de l’orgue ouvrant droit à une économie d’impôt à hauteur de 66 % du don. Ainsi pour un don de 100 € vous bénéficierez d’une déduction de 66 €.