Entretien annuel du circuit des remparts

Comme chaque année en début de saison estivale l’association Dea Augusta a fait réaliser par les travailleurs de l’ESAT Croix-Rouge de Recoubeau (26310) un entretien général du circuit des remparts. Les nombreuses ronces ainsi que les hautes herbes qui s’étaient beaucoup développées tout au long d’un printemps très humide ont été coupées et les haies taillées.

Une seconde opération de maintenance est programmée à l’automne.

Les travailleurs de l’ESAT mettent tout leur savoir faire et tout leur dynamisme dans ce chantier dont ils ont la charge depuis plusieurs années, conscients qu’ils participent ainsi à la conservation et à la valorisation d’un important patrimoine régional.

Les travailleurs de l’ESAT en pleine action début juillet 2013 à proximité de la tour Sainte-Agathe.
Les travailleurs de l’ESAT en pleine action début juillet 2013 à proximité de la tour Sainte-Agathe.

Texte © Christian-Rey
Photographies © ESAT – Recoubeau

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Chroniques du Diois N°19

Chroniques du Diois N°19
Juillet 2013

Couverture Chroniques du Diois N°19

Sommaire

Pages

Histoire
Les mariés de l’Empereur
Emmanuel Poujol

2

Le clocher silencieux
Emmanuel Poujol

4

Archéologie
Diagnostics et fouilles archéologiques à la pelle
Jacques Planchon

6

Die, l’Horloge et la République en sous-sol
Christine Ronco

10

Les Latinistes Diois en Grèce
J.-C. Daumas

12

Portrait Diois
Marcel Granet : de Luc à Pékin
Catherine Claudon-Adhémar

17

Ethnologie
Perdus dans la tempête de neige
Christian Rey

19

Histoire aviation
Accidents d’avions de ligne dans le Diois dans les années 30
Christian Rey

23

Association
Les ateliers de l’histoire et du patrimoine

25

Ils nous ont quittés

25

Les Chroniques du Diois n°19 paraîtront le 5 juillet 2013

Le n°19 des Chroniques du diois est annoncé dans les kiosques pour le 5 juillet. Sous la rubrique «histoire », Emmanuel Poujol nous proposera un premier article consacré au « Clocher Silencieux », à savoir celui de la Cathédrale, alors qu’elle n’était qu’un amas de ruines et que seul subsistait le clocher, et un second, sous le titre « Les mariés de l’Empereur », consacré aux Diois (de Die et des cantons voisins) dont l’union a été célébrée le même jour que celui de Napoléon 1er.

Couverture Chroniques du Diois N°19

Le dossier sera consacré aux dernières découvertes archéologiques avec tout d’abord un article de Jacques Planchon sur les récentes et nombreuses découvertes du premier semestre. Christine Ronco, de l’Inrap, fera le bilan des fouilles préventives de la place de l’Horloge, qui viennent de s’achever. Une fois n’est pas de coutume, Jean-Claude Daumas nous entrainera en Grèce, sur les pas des Latinistes du Collège et du Lycée du Diois.

L’ethnologie sera également présente avec un article de Christian Rey intitulé « Perdus dans la tempête de neige » qui évoque les grandes difficultés de circulation hivernale dans le Diois au 18e et au 19e siècle. Le portrait diois, sous la plume de Catherine Claudon-Adhémar, évoquera le grand sinologue français Marcel Granet, natif de Luc en Diois ou son père, chef de section, était venu préparer la construction de la ligne de la ligne de chemin de fer, et dont la commune de Luc honorera la mémoire lors d’une cérémonie officielle le 13 juillet prochain, avec la participation de l’association Voconces’ anim.

Poursuivant ses recherches sur l’histoire de l’aviation dans le Diois, Christian Rey, évoquera deux accidents d’avions de ligne dans le Diois des années 30, le crash du Nice-Paris sur la commune de Lus-la-Croix-Haute, et celui du « Paris-Marseille » sur les contreforts du massif des Trois-becs ».

Dans la rubrique association, vous trouverez des informations sur l’atelier d’histoire et du patrimoine, nouvelle activité proposée par Dea-Augusta à la rentrée prochaine, ainsi qu’un hommage à « ceux qui nous ont quittés », MM. Hervé Maron et Claude Martin.

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Journées de l’Archéologie : Succès de la conférence dioise

Vendredi 7 à 20h ce sont environ 200 personnes qui ont assisté, en la cathédrale Notre-Dame de Die, à la conférence organisée par le Musée de Die et du Diois en collaboration avec l’INRAP.

C’est tout d’abord Jacques Planchon, conservateur du Musée de Die, qui, en introduction, présentait les grandes étapes de la construction de l’édifice avant de céder la parole à Christine Ronco, de l’INRAP, qui rendit compte des fouilles préventives conduites ces derniers mois sur la place de l’Horloge et sur celle de la République.

Après avoir expliqué que les fouilles préventives ne concernaient que la partie du sol impactée par les travaux de réfection des réseaux et de la voirie, soit une profondeur d’un mètre environ, l’archéologue commença par une présentation des vestiges modernes. Ainsi a été repéré le socle de la statue de la République ainsi que les fondations des latrines du XIXe siècle. Remontant le temps, Christine Ronco évoqua la découverte exceptionnelle des traces de l’ancien gibet de Die dont l’emplacement figurait sur le cadastre napoléonien, de même que celui de l’ancien puits du cloître, qui a été réutilisé pour la mise à la terre du paratonnerre de type Franklin qui, depuis la fin du XIXe siècle, protège la cathédrale.

Les conférenciers Christine Ronco (INRAP) et Jacques Planchon (Musée de Die et du Diois)
Les conférenciers Christine Ronco (INRAP) et Jacques Planchon (Musée de Die et du Diois)

La fouille des anciens immeubles du XVIe siècle, construits en appui du clocher et du mur du cloître fut largement commentée. Les archéologues ont pu fouiller les sous sol, découvrant notamment une cuve à vin du 16e siècle ainsi qu’un escalier desservant deux caves mitoyennes. Fait rarissime, les archéologues disposaient de photographies anciennes de ces habitations qui furent détruites en 1888.

Si différentes portions du mur du cloître ont été clairement identifiées, plusieurs murs, paraissant antérieurs à la cathédrale actuelle ont été repérés, sans que ne puisse pour autant être précisée leur origine. Le fait que les archéologues aient également retrouvé quelques fragments de chancel, permet de supposer sur le site l’existence d’une église carolingienne.

Pour conclure son propos, la responsable du chantier se devait d’évoquer les éléments gallo-romains découverts à une profondeur d’environ 2,50 m, sur l’emplacement d’un sondage plus profond, motivé par les futures plantations d’arbres.

Les archéologues ont eu la chance de trouver un mur romain en place sur environ 1 m de hauteur. La partie basse extérieure, portait encore les traces d’un revêtement de marbre plaqué sur un ciment de tuileau destiné à rendre le mur étanche. En élévation, le reste du mur était construit en pisé.

Restitution partielle (et provisoire) des décors muraux romains découverts lors des fouilles préventives
Restitution partielle (et provisoire) des décors muraux romains découverts lors des fouilles préventives

Cette découverte est vite apparue comme exceptionnelle : la partie basse du mur conservait la trace d’un décor mural peint qui a été prélevé in situ par un laboratoire spécialisé. La partie haute du mur s’étant effondrée au moment de l’incendie qui a détruit la maison, les archéologues ont pu prélever dans le remplissage de gravas, plus d’une quarantaine de caisses d’autres fragments de différentes tailles, présentant la suite des décors. Mais les chercheurs n’étaient pas au bout de leurs surprises. Au niveau du sol antique, ils ont découvert un objet exceptionnel, une authepsa, vase à double paroi en bronze, dont seulement six exemplaires étaient à ce jour connus pour l’ensemble du monde romain. Cet objet, était destiné à maintenir un liquide en température, c’était en quelque sorte « l’ancêtre de la bouilloire et la bouteille thermos ». Le bronze ayant été très abimé par l’incendie et par la corrosion a été transporté dans un laboratoire spécialisé dans le traitement des métaux. Les fresques murales feront l’objet d’une étude complète à partir de l’automne prochain.

Tous ces éléments confortent l’hypothèse selon laquelle le quartier de la République, à l’époque romaine, était composé d’immeubles luxueux comme permettaient de le supposer les découvertes de plusieurs mosaïques au XIXe siècle.

C’est à Jacques Planchon qu’il appartenait de conclure, en présentant brièvement le site funéraire du quartier du plot, récemment découvert, et auquel nous avons consacré plusieurs articles sur notre site, et en signalant que les fouilles préventives conduites sur les terrains de la cave coopérative, à proximité de l’emplacement ou fut découvert il y a une vingtaine d’années un menhir, ont mis en évidence une occupation néolithique, quant à celle du quartier de Chamarges, elles viennent juste de débuter… affaire à suivre…

Nos lecteurs trouveront un compte rendu plus complet de ces dernières découvertes dans le n° 19 des Chroniques du Diois à paraître début juillet 2013.

Texte © Christian-Rey
Photographies © Jacqueline-Saviard

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Découvertes du Plot à Die : un ensemble funéraire romain

Découvertes du Plot à Die : un ensemble funéraire romain

Notre site vous a tenus informés des découvertes réalisées au quartier du Plot depuis le mois de mars, où en élargissant la route et en remplaçant une canalisation d’eau, la Ville de Die et le Conseil Général ont mis au jour, de façon fortuite, des vestiges d’époque romaine.

Une opération de sauvetage urgent a été décidée par les services de l’Etat (DRAC Rhône-Alpes) et confiée au conservateur du musée d’archéologie de Die. Echelonnée de mars à mai en fonction de l’avancée des travaux, cette opération a permis la fouille partielle d’un enclos funéraire monumental, clos de hauts murs maçonnés et ouvert, au centre de sa façade principale, sur la voie romaine qui le bordait en contrebas d’un talus. Partant de cette ouverture, un sentier engravillonné donnait accès au centre de l’enclos, lequel est situé hors de l’emprise de la fouille. Au sud de ce grand enclos, toujours le long de la voie, a ensuite été construit un monument funéraire de dimensions plus modestes dans lequel les résidus de crémation de deux personnes ont été enterrés. Des cruches placées contre le mur du fond de ce petit monument montrent que des offrandes ont été faites, après les rites funéraires proprement dits, peut-être à l’occasion d’anniversaires.

Au sud de cette « chapelle funéraire » romaine a été repéré un ustrinum (l’emplacement du bûcher sur lequel étaient incinérés les défunts). Il semble que deux incinérations aient été effectuées successivement dans cette fosse carrée creusée dans le sol, mais il n’est pas possible à ce stade de l’étude de déterminer s’il s’agit des mêmes personnes que celles abritées par la « chapelle ».

Enfin, en bordure nord du grand enclos, une autre sépulture a été découverte, isolée. Là encore, le défunt n’a pas été incinéré sur place, mais ses restes brûlés ont été transportés dans une fosse soigneusement rebouchée. L’emplacement de son bûcher n’a pas été retrouvé, mais doit être situé à proximité, hors de l’emprise des travaux. Une monnaie retrouvée dans cette tombe indique que la famille du défunt lui a fourni de quoi payer son passage entre le monde des vivants et celui des morts : l’obole à Charon, passeur des âmes.

Un compte-rendu de cette fouille est en préparation pour le prochain numéro des Chroniques du Diois (n° 19, à paraître début juillet). Ce résumé nous a été aimablement communiqué par J. Planchon, responsable de la fouille.

Découvertes du Plot à Die : un ensemble funéraire romain

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