Actualités Archéologiques

Découverte d’un Ustrinum à Die, au quartier du Plot

Nous avions signalé il y a quelques semaines la découverte fortuite, au quartier du Plot, à Die, d’un ensemble funéraire gallo-romain.

Ce site a fait l’objet d’une fouille de sauvetage sous la direction de Jacques Planchon, conservateur du Musée de Die et du Diois, qui, la semaine dernière, en surveillant la poursuite des travaux de terrassement a pu observer une couche cendreuse à proximité.

Rapidement un sondage conduisait à diagnostiquer la présence d’un Ustrinum, c’est-à-dire d’un espace dédié à la crémation des corps.

Plusieurs couches de cendres étant visibles dans la coupe, il est probable que l’emplacement a servi à plusieurs reprises.

Vue générale du chantier. On distingue le trou du sondage entre les deux archéologues.
Vue générale du chantier. On distingue le trou du sondage entre les deux archéologues.

Gros plan sur le sondage. Les couches noires correspondent à des dépôts cendreux.
Gros plan sur le sondage. Les couches noires correspondent à des dépôts cendreux.

Des prélèvements de charbons de bois sont effectués. Analysés en laboratoire ils pourront fournir de nombreuses informations : nature des végétaux employés, mais aussi une date assez précise par la méthode du C.14
Des prélèvements de charbons de bois sont effectués. Analysés en laboratoire ils pourront fournir de nombreuses informations : nature des végétaux employés, mais aussi une date assez précise par la méthode du C.14

Toute fouille détruisant le site, les archéologues s’emploient à noter tous les détails qu’ils observent, et à dresser des plans très précis des lieux. Ces éléments ainsi que les photographies, seront très utiles pour la rédaction du rapport de fouille.
Toute fouille détruisant le site, les archéologues s’emploient à noter tous les détails qu’ils observent, et à dresser des plans très précis des lieux. Ces éléments ainsi que les photographies, seront très utiles pour la rédaction du rapport de fouille.

Dans les tranchées de la place de la République

Place de la République à Die, le chantier d’archéologie préventive s’est achevé il y a quelques semaines pour laisser la place aux engins de terrassement.

Même si les travaux actuellement en cours ne sont pas très profonds, les archéologues poursuivent quand même la surveillance du chantier ce qui permet d’observer de nouveaux murs, ou encore des tombes en pleine terre, à quelques décimètres seulement de la surface de la place.

La tranchée révèle la présence d’un mur dont les dimensions, l’orientation et le mode de construction seront consciencieusement relevés. Dans le fond, émergeant de la terre, on distingue le crâne d’un squelette ainsi que différents os longs.
La tranchée révèle la présence d’un mur dont les dimensions, l’orientation et le mode de construction seront consciencieusement relevés. Dans le fond, émergeant de la terre, on distingue le crâne d’un squelette ainsi que différents os longs.

Parfois, de gros blocs de calcaires taillés, employés en remblais lors du nivellement de la place au XIXe siècle sont ramenés au jour par les engins de terrassement.
Parfois, de gros blocs de calcaires taillés, employés en remblais lors du nivellement de la place au XIXe siècle sont ramenés au jour par les engins de terrassement.

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Le parvis de la Cathédrale retrouve sa calade

Au Moyen-Age, on appelait « Parvis » l’espace situé devant le portail ouest d’une église. La plupart des édifices religieux étaient alors construits en surélévation par rapport au sol, il fallait donc monter les marches de l’église et ainsi s’approcher du ciel (le paradis).

A Die, seul quelques pierres de l’antique calade étaient encore visibles entre les contreforts du clocher, au niveau de l’entrée principale, place de l’Horloge, et de l’entrée secondaire donnant sur la rue Saint-Vincent.

Au début du XXe siècle, l’ancienne calade n’était plus visible que devant l’entrée principale de la cathédrale, entre les contreforts, ailleurs, le pavement avait déjà été recouvert par d’autres matériaux.
Au début du XXe siècle, l’ancienne calade n’était plus visible que devant l’entrée principale de la cathédrale, entre les contreforts, ailleurs, le pavement avait déjà été recouvert par d’autres matériaux.

Dès le premier décapage des couches de bitume qui s’étaient succédées ces dernières décennies, les engins de terrassement ont mis au jour, entre le clocher et la rue du Marché, l’ancienne calade, c’est-à-dire le pavement en galets de la Drôme qui constituait le sol de la rue. Comme on peut le distinguer sur les photographies ci-après, une sorte de « rigole » avait été établie pour faciliter l’évacuation des eaux pluviales.

Décembre 2012 : décapage de la place de l’horloge, sous le bitume apparait l’ancienne calade du Parvis.
Décembre 2012 : décapage de la place de l’horloge, sous le bitume apparait l’ancienne calade du Parvis.

Le caniveau d’évacuation des eaux lors de sa découverte en décembre 2012.
Le caniveau d’évacuation des eaux lors de sa découverte en décembre 2012.

Démontées pour permettre le passage des nouveaux réseaux ainsi que les fouilles archéologiques, les galets de cette ancienne calade avaient été stockés à proximité. Progressivement, ces dernières semaines, ils sont à nouveau installés tout autour du clocher, délimitant ainsi un espace qui mettra mieux en valeur le monument.

12 avril 2013 : la nouvelle calade du Parvis en cours de réalisation.
12 avril 2013 : la nouvelle calade du Parvis en cours de réalisation.

Vue rapprochée du pavement en cours de réalisation devant l’entrée principale de la cathédrale, le 13 avril 2013.
Vue rapprochée du pavement en cours de réalisation devant l’entrée principale de la cathédrale, le 13 avril 2013.

Le parvis, devant l’entrée principale de la cathédrale – 13 avril 2013.
Le parvis, devant l’entrée principale de la cathédrale – 13 avril 2013.

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