Le parvis de la Cathédrale retrouve sa calade

Au Moyen-Age, on appelait « Parvis » l’espace situé devant le portail ouest d’une église. La plupart des édifices religieux étaient alors construits en surélévation par rapport au sol, il fallait donc monter les marches de l’église et ainsi s’approcher du ciel (le paradis).

A Die, seul quelques pierres de l’antique calade étaient encore visibles entre les contreforts du clocher, au niveau de l’entrée principale, place de l’Horloge, et de l’entrée secondaire donnant sur la rue Saint-Vincent.

Au début du XXe siècle, l’ancienne calade n’était plus visible que devant l’entrée principale de la cathédrale, entre les contreforts, ailleurs, le pavement avait déjà été recouvert par d’autres matériaux.
Au début du XXe siècle, l’ancienne calade n’était plus visible que devant l’entrée principale de la cathédrale, entre les contreforts, ailleurs, le pavement avait déjà été recouvert par d’autres matériaux.

Dès le premier décapage des couches de bitume qui s’étaient succédées ces dernières décennies, les engins de terrassement ont mis au jour, entre le clocher et la rue du Marché, l’ancienne calade, c’est-à-dire le pavement en galets de la Drôme qui constituait le sol de la rue. Comme on peut le distinguer sur les photographies ci-après, une sorte de « rigole » avait été établie pour faciliter l’évacuation des eaux pluviales.

Décembre 2012 : décapage de la place de l’horloge, sous le bitume apparait l’ancienne calade du Parvis.
Décembre 2012 : décapage de la place de l’horloge, sous le bitume apparait l’ancienne calade du Parvis.

Le caniveau d’évacuation des eaux lors de sa découverte en décembre 2012.
Le caniveau d’évacuation des eaux lors de sa découverte en décembre 2012.

Démontées pour permettre le passage des nouveaux réseaux ainsi que les fouilles archéologiques, les galets de cette ancienne calade avaient été stockés à proximité. Progressivement, ces dernières semaines, ils sont à nouveau installés tout autour du clocher, délimitant ainsi un espace qui mettra mieux en valeur le monument.

12 avril 2013 : la nouvelle calade du Parvis en cours de réalisation.
12 avril 2013 : la nouvelle calade du Parvis en cours de réalisation.

Vue rapprochée du pavement en cours de réalisation devant l’entrée principale de la cathédrale, le 13 avril 2013.
Vue rapprochée du pavement en cours de réalisation devant l’entrée principale de la cathédrale, le 13 avril 2013.

Le parvis, devant l’entrée principale de la cathédrale – 13 avril 2013.
Le parvis, devant l’entrée principale de la cathédrale – 13 avril 2013.

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Au quartier du Plot, les fouilles se poursuivent

Avec le retour du beau temps, les fouilles entreprises la semaine dernière au quartier du Plot vont bon train. De nouvelles structures ont été découvertes, dans le prolongement du petit bâtiment initialement fouillé. Plusieurs éléments convergents permettent de situer l’époque de construction aux environs du IIe ou IIIe siècle, mais il faudra attendre la fin des travaux et surtout l’étude du mobilier découvert (fragments de poterie essentiellement) pour affiner la période.

Ce mercredi 3 avril, alors que s’activaient archéologues professionnels et bénévoles, Jacques Planchon recevait sur le chantier une délégation de conseillers généraux accompagnés de représentants du service des routes, qui tous, se sont montrés très intéressés par ces découvertes qui viennent enrichir notre connaissance du Diois à l’époque Gallo-romaine.

Dans les prochains jours, nous ne manquerons pas de vous apporter quelques précisions et de vous faire part des premières conclusions des archéologues, dans cette attente, nous vous proposons une visite virtuelle du chantier.

Vue générale du chantier, la première partie fouillée se situe à l’arrière plan, au niveau des deux archéologues. On remarque au premier plan l’ancienne conduite d’eau de Die à Molières qui, lors de sa mise en place, avait relativement peu endommagé les structures, au point qu’aucune découverte n’avait été alors signalée.
Vue générale du chantier, la première partie fouillée se situe à l’arrière plan, au niveau des deux archéologues. On remarque au premier plan l’ancienne conduite d’eau de Die à Molières qui, lors de sa mise en place, avait relativement peu endommagé les structures, au point qu’aucune découverte n’avait été alors signalée.

La première zone fouillée : un petit bâtiment d’environ 3 m sur 3m qui appartenait probablement à une structure funéraire, ce qui laisse supposer l’existence, à proximité, d’une grande villa.
La première zone fouillée : un petit bâtiment d’environ 3 m sur 3m qui appartenait probablement à une structure funéraire, ce qui laisse supposer l’existence, à proximité, d’une grande villa.

Dans le fond d’un sondage, la tâche noire correspond probablement à l’emplacement d’une sépulture à incinération
Dans le fond d’un sondage, la tâche noire correspond probablement à l’emplacement d’une sépulture à incinération

Agglomération de pierre

Les vestiges ne sont pas toujours spectaculaires. Cette agglomération de pierre, bien visible dans une coupe, correspond peut - être au comblement d’un ancien fossé. Les fragments de poterie qui s’y sont accumulés fournissent souvent aux archéologues des indices essentiels pour la datation du site
Les vestiges ne sont pas toujours spectaculaires. Cette agglomération de pierre, bien visible dans une coupe, correspond peut – être au comblement d’un ancien fossé. Les fragments de poterie qui s’y sont accumulés fournissent souvent aux archéologues des indices essentiels pour la datation du site

Sur cette vue, apparaissent les fondations des bâtiments, réalisés en galets de rivière, puis le départ des murs visibles, réalisés en « petit appareil ». Ces derniers ont une dimension approximative de 20 cm sur 10 cm, ils sont réalisés en calcaire local, a partir des bancs alternant de faible épaisseur, visibles dans beaucoup de zones marneuses de la région.
Sur cette vue, apparaissent les fondations des bâtiments, réalisés en galets de rivière, puis le départ des murs visibles, réalisés en « petit appareil ». Ces derniers ont une dimension approximative de 20 cm sur 10 cm, ils sont réalisés en calcaire local, a partir des bancs alternant de faible épaisseur, visibles dans beaucoup de zones marneuses de la région.

Si le chantier comprend des « fouilleurs », la présence de photographes, de topographes et de dessinateurs est également nécessaire pour relever le maximum d’informations avant la destruction du site.
Si le chantier comprend des « fouilleurs », la présence de photographes, de topographes et de dessinateurs est également nécessaire pour relever le maximum d’informations avant la destruction du site.

Derrière le mur en petit appareil à l’origine des fouilles, les archéologues mettent au jour de nouvelles structures.
Derrière le mur en petit appareil à l’origine des fouilles, les archéologues mettent au jour de nouvelles structures.

Dans le fond d’une tranchée les moindres détails sont relevés
Dans le fond d’une tranchée les moindres détails sont relevés

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Du côté de la Cathédrale…

Les travaux de réfection de la toiture de la cathédrale s’achèvent. Depuis quelques jours une entreprise spécialisée procède au démontage des échafaudages et palissades.

Agglomération de pierre

Concernant les travaux de réfection des places, les sondages archéologiques ont été rebouchés. Les entreprises s’activent pour terminer au plus vite les travaux d’enfouissement des différents réseaux.

Devant le clocher, une première zone vient d’être délimitée : prochainement, un nouveau sol sera installé : une calade qui sera réalisée avec les pierres enlevées lors des travaux de décapage, au mois de décembre dernier.

Agglomération de pierre

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À lire dans la Revue Drômoise

La Revue Drômoise, éditée par la société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme vient de publier deux numéros comportant plusieurs articles relatifs à notre région. Les articles intéressant le Diois sont surlignés en jaune.

N° 546 décembre 2012 :
« Histoire de l’électrification dans la Drôme »
(sous la direction de Philippe Bouchardeau)

N° 546 décembre 2012 : « Histoire de l'électrification dans la Drôme »

Dossiers :

  • Jean Besson : L’électricité au fil de l’histoire
  • Philippe Bouchardeau : Des références à réviser
  • David Vinson : Les pionniers de l’électricité dans la Drôme (1880-1914)
  • Alain Balsan : L’arrivée de l’électricité à Valence (1877-1905)
  • Jean-Claude Daumas et Robert Laudet : 1893, La Motte-Chalancon premier village drômois électrifié
  • Michel Collin : La fée électricité à La Garde-Adhémar
  • Philippe Bouchardeau : La Société des Forces Motrices du Vercors
  • Christian Rey : La rançon du progrès. Les premiers accidentés de l’électricité
  • Christian Rey : Des temps de restrictions d’énergie électrique (1917-1929)
  • Christian Rey : L’archéologie industrielle des débuts de l’électrification dans le Diois
  • Philippe Bouchardeau : Le second souffle de l’électrification rurale drômoise des années soixante
  • Philippe Bouchardeau : La fabrique d’une solidarité départementale de l’électrification
  • Maurice Cadet : Au service des communes
  • P. Bouchardeau, P. Lahaderne, L. Chareyre : Du syndicat d’électricité à Energie SDED

Recherches :

  • Pierre Gastal et Christian Rieb : Noms de lieux des Alpes françaises
  • Christian Veyrat : L’impossible héritier

N° 547 – mars 2013 :
« Protestants Drômois »
(sous la direction de Jean-Noël Couriol)

N° 547 - mars 2013 : « Protestants Drômois »

Dossiers :

  • Jean-Noël Couriol : La Drôme, terre protestante
  • Jean-Noël Couriol : Notes sur l’histoire de l’Eglise réformée de Valence
  • Pierre-Louis Gautier : La persécution du Sieur Rambaud à Die au XVII° siècle
  • Johanesse Melsen : Sur les pas des Huguenots
  • Eric Peyrard : La voix du protestantisme drômois
  • Nicolas Seydoux : Introduction à Quinze à table
  • Jean-Noël Couriol : Le patrimoine protestant de la Drôme

Recherches :

  • Alain Balsan : L’école d’artillerie et le Régiment de la Fère à Valence
  • Annie Friche : Les drapeaux et les photos de classe des conscrits d’Alixan
  • Michèle Bois : Archéologie et séismes dans le Drôme
  • Benoît Charenton : Les Archives départementales de la Drôme : 216 ans d’une histoire mouvementée…
  • Gilles Amaury : Les campagnes de la colonie romaine de Valence
  • Fernand Avila : L’hiver oublié de 1962-1963 dans la Drôme

Accéder au site internet de la Revue Drômoise

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Nouvelle découverte archéologique à Die – Quartier du Plot

C’est dans le cadre des travaux d’aménagement de la RD 93 au quartier du Plot, commune de Die, que les travaux de terrassement nécessaires à l’élargissement de la voie et à l’enfouissement du réseau d’eau potable de la commune, que vient d’être découvert un nouveau site archéologique.

Le mur en « petit appareil »
Le mur en « petit appareil »

C’est quelques jours après que les engins aient procédé à la destruction d’un ancien mur de clôture datant du XIXe siècle, qu’une pluie d’orage ayant lessivé le talus a fait apparaitre sur quelques mètres un magnifique mur romain, réalisé en « petit appareil », c’est-à-dire en moellons de calcaire parfaitement équarris.

Vue générale du chantier
Vue générale du chantier

Immédiatement alerté par de nombreux diois très sensibilisés à la préservation de leur patrimoine, Jacques Planchon, conservateur du Musée de Die et du Diois procédait aux premières constatations et prévenait la DRAC, autorité de tutelle, qui, immédiatement, accordait une autorisation de fouille de sauvetage.

Dans les jours suivants, deux archéologues, Yannick Teyssonneyre et Julien Couchet, secondés de bénévoles, ouvraient le chantier sous la direction de Jacques Planchon.

Vue rapprochée du chantier de fouille
Vue rapprochée du chantier de fouille

Après un décapage de surface, et malgré des conditions météorologiques très défavorables, le premier sondage mettait en évidence les vestiges d’un petit bâtiment qui pourrait être un monument funéraire. La seconde partie du site, sur une vingtaine de mètres de longueur devrait être fouillées dans les prochains jours, avant que le chantier ne soit rendu aux pelleteuses.

Archéologue effectuant un relevé
Archéologue effectuant un relevé

Dès que ces fouilles de sauvetages seront terminées les archéologues étudieront dans le détail les différents objets découverts et communiqueront d’ici à quelques semaines leurs premières conclusions sur ce site qui, après les récentes découvertes de la place de la République, viendra enrichir notre connaissance de la cité de Die à l’époque gallo-romaine.

La première zone fouillée
La première zone fouillée

La zone qui sera fouillée après Pâques. On aperçoit le mur en petit appareil et, sous le géotextile de protection, le secteur qui, en prévision, a fait l’objet d’un décapage de surface.
La zone qui sera fouillée après Pâques. On aperçoit le mur en petit appareil et, sous le géotextile de protection, le secteur qui, en prévision, a fait l’objet d’un décapage de surface.

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